Nous avons tous le souvenir d’être passés à vélo dans un bac à sable et de se retrouver stoppés dès les premiers...
Blog categories
Blog Search
Messages populaires
-
Les petites Reines du sable de la forêt MikeaNous avons tous le souvenir d’être passés à vélo dans un bac à sable et de se retrouver stoppés dès les premiers...Read more ...
Postes en vedette
-
Les petites Reines du sable de la forêt MikeaNous avons tous le souvenir d’être passés à vélo dans un bac à sable et de se retrouver stoppés dès les premiers...Lire la suite...
Blog tags
Les petites Reines du sable de la forêt Mikea
Nous avons tous le souvenir d’être passés à vélo dans un bac à sable et de se retrouver stoppés dès les premiers centimètres par la roue avant qui s’enfonce lamentablement malgré des derniers coups de pédales désespérés sur une roue arrière transformée pour l’occasion en roue à aubes pour sable volant.
Durant de nombreuses années j’ai contourné le problème en quadrillant la Grande Île à moto. Plusieurs dizaines de chevaux discrètement placés bien au centre du cadre et les longues pistes de sable se déroulaient pour devenir un régal de pilotage tout en glisse. Mais le rêve d’une bécane totalement silencieuse et sans rejet de gaz d’échappement, se faisait de plus en plus présent.
Il nous fallait trouver des vélos avec des pneus aussi large que ceux de nos motos, assistés d’un moteur électrique… Nous avons jeté notre dévolu sur quatre Vélos Tout Terrain à Assistance Electrique, des VTTAE Fatbike Electrique Fantic Fat Integra, réputés pour leur fiabilité et la robustesse de leur cadre. Ils sont équipés de batteries et de moteurs puissants. On termine la garde-robe avec une monte en tubeless de pneus 4 pouces qui ne recevront que quelques centaines de grammes de pression et un liquide préventif anti-crevaison.
Nous devons aussi réunir une équipe prête à relever le défi ! Stéphane, le boss de M’Bike https://bikeshop.mbike.mg/ et https://adventure.mbike.mg/ ,aux commandes techniques, Pierre et Caroline pratiquent le VTT depuis de nombreuses années et sont également des fidèles passionnés des pistes de Mada ; quant à votre serviteur, je ne pratique épisodiquement le vélo que pour aller au marché ! Malgré mon handicap sur le papier je me régale à l’idée de prendre le départ.
Maintenant que nous avons les bons véhicules et le peloton de rêve, notre projet est de commencer par une des pistes les plus sablonneuses de Madagascar. Au départ de Tuléar nous pédalerons entre la forêt Mikea et le Grand Lagon Vezo, jusqu’à rejoindre Andavadoaka : quarante kilomètres d’approche suivis de deux cents kilomètres de sable. Cette partie de la côte sud-ouest offre une multitude de solutions d’hébergement et de restauration, nous régulerons nos étapes pour rendre visite à tout le monde.
Quelques derniers achats à la ville de Tuléar et nous avalons les quarante premiers kilomètres bitumés pour rejoindre l’Hôtel de la Plage https://www.hotelplage-tulear.com/ , une première nuit paisible au bord du lagon de Ranobe va être un excellent prélude à notre périple.
Le lendemain matin est celui de tous les doutes, nos petites Reines vont-elles survoler le sable de la forêt Mikea ou devrons-nous nous rabattre sur les immenses plages de sable blanc du Grand Lagon Vezo ? « Mazaka fasyke ». La surprise est totale, « nos vélos passent facilement sur le sable » ! Les habitants de Manombo sont interloqués par notre aisance en tout terrain. Cependant, nous sommes stoppés net par les effluves d’un café sorties tout droit d’une petite gargote située au bord de la piste, l’occasion d’avouer aux plus curieux que nous sommes assistés dans nos efforts par un petit moteur magique.
Les choses sérieuses commencent avec le « gros sable » ! Deux ornières profondes au milieu d’un bac à sable de deux cent kilomètres s’offrent à nous, délimitées de chaque côté par des cactus aux épines toujours plus longues. Deux alternatives se présentent, pédaler au fond de l’ornière ou faire l’équilibriste au centre ? Je découvre le petit bouton magique situé à la gauche de mon guidon, ainsi je commande mon assistance électrique au gré de mes besoins et le moteur vient m’aider à me sortir de toutes les situations, dans un silence respectueux.
L’arrêt au premier village de pêcheurs Vezo de Fiherenamasay sera le prétexte d’un premier contact avec encore des villageois étonnés de nous voir arriver sur nos deux roues furtives. Un homme m’informe qu’une grande dune nous attend à la sortie du village, l’occasion pour nous de découvrir le mode « sport » que développe le moteur électrique et l’obstacle est passé.
Soixante kilomètres pour cette première étape. Nous ne tarissons pas d’éloges à l’attention de nos bicyclettes. Nous sommes impressionnés par la facilité avec laquelle nous évoluons sur un terrain qui à priori ne se prêtait pas à la pratique du VTT. Nous passons la nuit à Tsandamba https://www.ambatovakylodge.mg/
Petite étape aujourd’hui, nous avons choisi de mieux profiter du bleu du lagon de la côte saphir et nous rejoignons simplement le village de Salary. Encadrés par Fred, notre moniteur de plongée, nous nous laissons gagner par la beauté contemplative des fonds sous-marins. Une plongée dans l’histoire des naufrages et des épaves qui jonchent la passe juste en face de l’hôtel où nous passerons la nuit, le Salary Bay https://www.salarybay.com/
Nord toujours, tais-toi et pédale ! La dune d’Andravony domine le village de son blanc immaculé. Suivi de près par Caroline je m’attaque de face à ce monstre de sable mais je dois accepter rapidement que cette fois la pente est trop forte et la surface trop meuble. Nous terminons notre ascension à pied grâce au petit bouton « walk » qui nous permet de marcher lentement, à côté de nos bicycles autotractés. Pierre et Stéphane ont choisi la face sud et ils terminent sans problème en haut de la dune. Il n’en fallait pas plus pour perturber l’école et ce n’est pas moins de quatre-vingt élèves qui débarquent à nos côtés, émerveillés de nous retrouver sur le toit de leur village. Après plusieurs haltes, nous arrivons à Ambatomilo puis à l’hôtel Shangri-la-lodge http://www.ambatomilo.com/fr/home/shangri-la-lodge
Au petit matin, cap vers la pointe sud de la baie des Assassins. Aujourd’hui nous avons opté pour un départ côté forêt pour rapidement évoluer sur l’interminable plage où se succèdent en alternance les étendues désertent et les stationnements de pirogues en contrebas des villages. Une fois de plus nous surprenons les villageois. Le silence et la facilité de notre évolution les interrogent, nous sommes fiers de cette intégration. Nous nous arrêtons pour entamer une conversation avec un pêcheur qui prépare son filet. Près d’une case, une femme cuisine sans être perturbée par notre passage et nous faisons la photo souvenir avec des enfants émerveillés. Cette fois c’est un immense champ de dunes qui s’offre à nous, des accumulations de sable volant, immobilisées entre deux coups de vent du sud, le temps de nous offrir un spectacle hors du temps. La vie continue sur ce revêtement féérique certainement enfanté par les caprices d’un peintre impressionniste en mal d’extravagance. Nous arrivons chez Pierrot et c’est sa femme Diana qui nous accueillera https://web.facebook.com/hotchezpierrot/?_rdc=1&_rdr
Dernière étape et pas des moindres ! Deux possibilités se présentent, contourner la baie des Assassins ou charger nos vélos sur des pirogues pour rejoindre Ampasilava ? Nous décidons de terminer les cinquante derniers kilomètres sur nos fidèles destriers. Alternance de sable très mouvant et de pierriers, le terrain devient technique et physique mais nous évoluons avec une rapidité déconcertante au milieu des allées de baobabs millénaires. Nous entamons nos réserves d’eau car cette fois la chaleur de la forêt Mikea a remplacé la fraicheur du lagon Vezo. Enfin nous contournons les salines puis nous arrivons à Andavadoka. Petite ville la plus à l’ouest dans le Canal du Mozambique, Andavadoaka est avant tout tournée face à la mer et vers la pêche mais elle est également un carrefour d’échanges interethniques des produits de la terre, de la forêt ou de la mer, entre les Masikoro, les Mikea et les Vezo. Ce soir nous nous accordons un grand repos à l’hôtel Olobe https://olobe-lodge.com/fr/
Notre aventure se termine dans un des plus beaux décors de Madagascar. Nos petites Reines n’ont pas failli à leur légende, élégantes, discrètes, fiables et puissantes, elles nous ont permis de réaliser un rêve inimaginable il y a simplement quelques années. Sable et vélo ne sont plus ennemis !
Une merveilleuse aventure que pourra vous proposer Stéphane https://adventure.mbike.mg/tour/67-circuit-tulear-andavadoka.html
©Bernard Forgeau
Leave a comment
Log in to post comments